En septembre et octobre, c'est la saison de la chasse dans les forêts locales. Quartierplus a demandé au biologiste et chasseur bernois Peter Schlup en quoi consiste son travail en forêt et quels sont les défis que pose notamment la chasse dans les zones densément peuplées.
Selon les statistiques fédérales de la chasse, la Suisse compte 30'000 chasseurs actifs, dont 1'500 femmes. La formation de deux ans est variée et exigeante et comprend des connaissances sur le gibier et la nature, la gestion et l'entretien des espaces naturels et des haies, la lutte contre les néophytes, l'entretien des protections contre l'abroutissement en forêt, le sauvetage des faons, l'entraînement au tir et le maniement des armes. La formation se termine par un examen théorique d'une journée et un test de tir pratique.
Je me promène tous les jours en forêt, mais je ne rencontre des chasseurs qu'en automne. Est-ce que je ne vous vois jamais ou n'êtes-vous pas si souvent en forêt en dehors de la période de chasse?
Schlup: C'est parce que nous nous déplaçons à des moments ou à des endroits différents. En effet, les chasseurs responsables sont toute l'année en forêt et s'engagent pour la nature ou la chasse en dehors de la période de chasse. Il peut s'agir de sauver des faons, de planter des haies ou de protéger de nouvelles plantations. Mais pour ce travail, nous sommes plutôt identifiés comme gardes-chasse ou forestiers.
En quoi le travail dans les forêts urbaines diffère-t-il du travail dans les régions montagneuses éloignées?
Schlup: Dans une forêt urbaine, il y a les mêmes tâches que dans toute forêt. La grande différence avec les zones isolées est que les forêts urbaines sont plus fréquentées. Pour les chasseurs, cela signifie plus de prudence et plus de considération. Les miradors sont positionnés de manière à permettre un tir sûr avec pare-balles et à ne pas mettre les gens en danger.
Dans les forêts proches des villes, je rencontre plus souvent des promeneurs ou des propriétaires de chiens sceptiques et on m'interpelle. C'est justement dans les forêts proches des villes que les gens sont parfois très sceptiques et que nous nous heurtons à beaucoup d'incompréhension. Si ces personnes sont intéressées, je leur explique volontiers comment, quand, où et pourquoi nous chassons.
Quels défis voyez-vous pour le gibier dans l'utilisation plus intensive de la forêt par les humains ? Je pense aux vélos électriques, aux joggeurs, aux chiens, au camping, aux fêtes bruyantes?
Schlup: Je considère cela comme un gros problème pour les animaux sauvages. La nature se transforme de plus en plus en terrain de jeu pour les humains. Le comportement de certaines personnes en forêt est malheureusement souvent inquiétant. En fait, c’est nous les hôtes de l'espace vital des animaux sauvages et nous devrions le respecter.
À quoi devons-nous faire attention si nous voulons nous promener en forêt de manière respectueuse ? En particulier pendant la période de chasse?
Schlup: C'est relativement simple : restez sur les chemins et gardez toujours les chiens sous contrôle. Traverser la forêt en vélo ou avec un chien est beaucoup plus dérangeant pour les animaux sauvages que de rester sur les chemins. Même si les propriétaires de chiens n'aiment pas l'entendre, je suis favorable à l'obligation de tenir les chiens en laisse d'avril à juin en forêt et en lisière de forêt. C'est en effet la période d'élevage des petits, pendant laquelle les mères ont besoin de peu de dérangement et les petits de protection.
En principe, la forêt est à la disposition de tous. Le respect mutuel est certes important, mais la responsabilité de la sécurité incombe aux chasseurs. La principale période de chasse sur le Plateau bernois est la chasse au chevreuil. Elle dure du 1er septembre au 15 novembre. Les jours de chasse sont uniquement le lundi, le mercredi et le samedi. Dans la forêt bernoise de Bremgarten, le jeudi en plus. Les jours idéaux pour les promeneurs sont donc les « jours de non-chasse ».
La population de gibier a-t-elle changé chez nous, en plaine, au cours des dernières années?
Schlup: La pression sur les animaux sauvages s'est accrue en raison de l'augmentation des activités humaines en forêt. De plus, le lynx est à nouveau plus présent, ce qui a une influence sur la taille de la population et sur le comportement des chevreuils. Ils sont devenus plus prudents et plus craintifs.
Pour finir : Quelle a été jusqu'à présent votre expérience la plus marquante en tant que chasseur?
Schlup: Il y aurait beaucoup de bons moments. Mais deux expériences m'ont certainement marqué : mon premier chamois, que j'ai abattu en compagnie de ma fille et de deux collègues chasseurs. Le deuxième événement inoubliable a également eu lieu lors de la chasse au chamois, lorsque nous avons pu observer un lynx de près.
Voici maintenant quelques conseils pour se sentir bien et lutter contre le blues de novembre
Nombreux sont ceux qui connaissent la douce nostalgie qui s'empare de nous à la fin de l'été. Le brouillard épais, la pluie et les courtes journées sombres peuvent nous peser sur le moral. Nous pensons qu'un peu de mélancolie est tout à fait acceptable, mais nous avons aussi des idées contre trop de blues.
- Écouter le silence : Quand vous êtes-vous assis pour la dernière fois en pleine conscience sur un tronc d'arbre, en écoutant uniquement les bruits de la forêt?
- Apercevoir le lever du soleil : Si vous aimez le sport, montez à 4 heures du matin sur votre montagne préférée pour admirer le lever du soleil. Le petit déjeuner sur la montagne est encore meilleur après cette randonnée.
- Découvrir le brouillard matinal : Se promener tôt le matin le long de l'Aar, par exemple entre Berne et Bienne.
- Repas et feu : préparer une fondue sur un foyer dans la forêt. Au choix, il peut aussi s'agir d'un pain serpentin et d'une saucisse.
- Art temporel : bricoler un mobile naturel avec des feuilles, des branches, des racines et des pierres. Il n'y a pas de limites à la forme, à la taille et à la texture.
