Nos 5 conseils pour prévenir la maladie d’Alzheimer

Nos conseils pour prévenir la maladie

Nous vous le disions en introduction, les scientifiques ont pu établir qu’en adoptant un mode de vie sain, il est possible d’agir sur des facteurs de risque cardio-vasculaire tels que l’hypertension artérielle, le diabète ou le cholestérol. Voici donc 5 habitudes faciles à appliquer et qui, selon la psychogériatre Véronique Lefebvre des Noëttes, peuvent faire diminuer le nombre de cas d’Alzheimer de près de 30%:

Adoptez un régime alimentaire de type méditerranéen

Cette alimentation qui n’est plus à présenter est axée sur des produits frais et de saison, riche en bonnes graisses, et composée majoritairement de fruits et légumes, de légumineuses et de céréales. Un régime complet et non-transformé, pour vivre bien et plus longtemps, hérité des populations du bassin méditerranéen qui détiennent des records de longévité.

Marchez 30 minutes par jour

Cela permet non seulement de vous aérer l’esprit mais aussi d’améliorer votre digestion et diminuer drastiquement le risque de maladies cardio-vasculaires. Le centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail a fait le calcul : en marchant pendant 30 minutes, vous dépensez 125 calories. Or si vous faites une promenade tous les jours, vous brûlerez 32’000 calories par an, ce qui équivaut à 5 kilos de gras, rien que ça!

Faites travailler la neuroplasticité de votre cerveau

Il a été prouvé par les chercheurs de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière qu’en boostant votre réserve cognitive - en écoutant de la musique, en lisant un magazine, en faisant un mot-croisé ou en vous instruisant - vous activez vos neurones qui créeront alors de nouvelles synapses, une vraie gymnastique du cerveau.

Prenez soin de sa santé mentale

On a tendance à sous-estimer l’importance du bien-être psychique sur la mémoire, c’est pourquoi il est essentiel de traiter les premiers signes de dépression.

Cultivez votre cercle social

Une fois libéré de vos obligations professionnelles et familiales, vous pouvez parfois vous retrouver confronté à la solitude. Or pour maintenir votre cerveau en forme, il est essentiel de rester entouré et de cultiver une forme de présence et de stimulation cérébrale, un rôle que les humains comme les animaux de compagnie peuvent remplir.

Un diagnostic désormais simple et fiable.

Si autrefois seule une ponction lombaire douloureuse permettait d’établir avec certitude le diagnostic de la maladie, il existe désormais deux examens plus simples et davantage fiables:

L’IRM, qui permet de mesurer la taille de l’atrophie de l’hippocampe - la petite structure du passage de la mémoire qui se trouve dans notre cerveau profond - et calculer ainsi l’état de neurodégénérescence de la personne atteinte.
Ainsi qu’un test sanguin qui - grâce à une simple prise de sang - permet de montrer avec une quasi certitude la présence des protéines responsables de l’apparition de la maladie. Les chercheurs se sont en effet aperçus que Alzheimer ne se déclare qu’en présence de deux protéines dites « anormales » : les plaques amyloïdes - qui sont les protéines qui se trouvent entre les neurones - et les agglomérats de la protéine tau - toutes deux responsables de la dégénérescence à l’origine de la maladie. Cette découverte nourrit de véritables espoirs car elle ouvre la porte à de nouvelles pistes de guérison de la maladie neurodégénérescence de la personne atteinte.

L’état actuel de la recherche

Bien qu’aucun médicament n’existe encore sur le marché, il semblerait toutefois, selon la psychogériatre Véronique Lefebvre des Noëttes, que quelques pistes soient envisagées pour prévenir, ou du moins freiner, la progression du déclin cognitif lié à la maladie d’Alzheimer, que voici :

Miser sur les anti-inflammatoires

Selon une étude publiée en novembre 2021 dans la revue Neurology, les personnes ayant adopté un régime alimentaire anti-inflammatoire de type méditerranéen ont moins de risques de développer une démence telle que la maladie d'Alzheimer.

Prévenir la maladie grâce aux ARN messagers

Depuis la pandémie de COVID-19, vous avez certainement déjà entendu parler de l’ARN messager, cette forme d'acide ribonucléotidique qui permet de copier et de diffuser l'information génétique pour traiter une maladie. Désormais, il semblerait que grâce à l’ARN messager, nous puissions combattre la maladie d’Alzheimer en amont - en s’attaquant aux gènes responsables du déclin cognitif.

Le Lecanemab, un médicament miracle?

En septembre 2022, un laboratoire pharmaceutique japonais et un américain ont publié des résultats préliminaires encourageants issus d'essais cliniques menés sur près de 1800 personnes, dont la moitié avaient reçu leur traitement, et l'autre moitié un placebo : le Lecanemab aurait permis de réduire de près de 27% le déclin cognitif des patients traités. Suite à ces résultats prometteurs, les deux entreprises ont annoncé vouloir déposer des demandes d'autorisation pour la commercialisation du traitement aux USA, au Japon et en Europe d’ici la fin du premier trimestre 2023. Affaire à suivre!

Et vous, êtes-vous touché de près ou de loin par la maladie d’Alzheimer? Trouvez-vous l’état de la recherche encourageant?

Donnez-nous votre avis!