Chaque année, près de 50 milliards d’oiseaux migrateurs prennent leur envol, dont cinq milliards entre l’Europe et l’Afrique: un trafic aérien d’un genre particulier. Le retour des oiseaux du sud est un signe certain de l’approche du printemps. Pour ne pas perdre de temps et arriver rapidement dans leurs zones de reproduction, les oiseaux migrateurs exploitent les vents à leur avantage et adaptent leurs itinéraires aux conditions climatiques. En règle générale, les oiseaux renoncent à s’arrêter, car, après un vol aussi épuisant, ils doivent immédiatement construire un nid pour se consacrer à la couvaison. Ensuite, il faudra nourrir les petits becs affamés. c’est un programme herculéen que l’on ne peut que saluer!
Calendrier fixe
Les premiers oiseaux migrateurs sont revenus en Suisse fin février. Le vanneau huppé, le milan royal, l’étourneau sansonnet et le pigeon ramier y lissent déjà leurs plumes. La cigogne blanche fait également partie des oiseaux au retour précoce. Vers la fin du mois d’avril, le ciel se réanime soudainement: les martinets noirs volent entre les toits des maisons. Du reste, toute la faune aviaire se fait entendre et chante ses mélodieuses symphonies. À la mi-mai, la buse variable, le blongios nain, la caille des blés et la rousserolle verderolle ferment les rangs avec les derniers retours.
Au Tessin, dans la région de Bâle et sur les bords du lac Léman, où le climat se veut plus doux, les oiseaux rentrent parfois un peu plus tôt.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les différents oiseaux migrateurs et leurs itinéraires, vous trouverez de nombreuses informations auprès de la station ornithologique de Sempach.
À la rencontre des oiseaux
Les rives des lacs, les marais et les zones humides, les réserves ornithologiques et l’Île Saint-Pierre abritent de nombreuses espèces d’oiseaux. Le vanneau huppé niche par exemple dans le Grand-Marais, tandis que le martin-pêcheur se reproduit à l’extrémité nord du lac de Neuchâtel. C’est également là que se trouve le centre naturel BirdLife de La Sauge, qui renseigne sur les oiseaux locaux. Dans les roselières au bord de l’eau nichent toutes sortes de canards, de cygnes et de mouettes.
À quelques encablures de là, au bord de l’Aar, se trouve Altreu, le fief des cigognes. Le craquètement des cigognes attire chaque année de nombreuses personnes. C’est un spectacle à nul autre pareil qu’offre la nature! Les cigognes se sont également installées à différents endroits pour nicher. Le Centre équestre national de Berne notamment a installé une webcam à côté d’un nid de cigogne. C’est une excellente occasion d’observer de près la nidification, et d’être le témoin privilégié, avec un peu de chance, de l’éclosion des œufs et de l’élevage des cigogneaux. 🪺
Reconnaître les chants grâce à son téléphone portable🤳: merci le numérique!
Que diriez-vous d’une excursion pour aller observer les oiseaux de chez nous? Préparez votre sac à dos et n’oubliez pas vos jumelles. Il existe aussi diverses applications de chants d’oiseaux que vous pouvez télécharger sur votre smartphone. Nous avons par exemple testé pour vous l’application BirdNET de l’Université de Chemnitz. Elle est facile à utiliser et donne des résultats plutôt satisfaisants.
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>> Où observez-vous de préférence les oiseaux de chez nous? 🐦
